Conférence en français

Retour d'expérience vécue

Expérience vécue d'une directrice sur l'utilisation d'une approche systémique pour élucider un problème épineux du comex

Directrice du pôle stratégie et pilotage de l'innovation, groupe EDF

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Qu’est-ce qui amène ou pousse la « jeunesse » vers les approches systémiques ? - Retours d'expérience et cheminement

En décrivant leur parcours, leurs interrogations et leurs doutes tout au long de leur formation et de leur début de vie professionnelle, Lucie et Nicolas illustreront comment l'approche systémique et la pensée complexe semblent apporter des éclairages sur certains sujets. Ils évoqueront leurs engagements politiques et citoyens ainsi que les sujets d'actualité qui les préoccupent et/ou les motivent. Il s'agit de présenter leur cheminement pour expliquer leur fonctionnement en tant qu'être humain et celui des autres, pour comprendre la société et plus globalement l'environnement dans lequel nous évoluons.

Lucie se concentrera sur les études et les outils pour le monde professionnel

Nicolas se concentrera sur ses premières expériences professionnelles

Lucie Cuisset, junior manager & Nicolas Morizot, consultant, manager, entrepreneur de startup blockchain

Conférence en français

Première intervention

Les métiers de l’approche systémique en entreprise sont-ils des métiers ? 

Notre point de vue sur les ‘métiers’ de l’approche systémique en entreprise est qu’il ne s’agit pas de nouveaux métiers supplémentaires mais plutôt d’une régénération de chaque métier, c’est-à-dire d’une « augmentation » d’un métier par une façon régénérée de l’appréhender.

Intégrer une approche systémique à un métier existant est comparable à une forme de complexification et de densification. Le même métier se trouve alors enrichi de nombreuses interactions et connexions avec les autres métiers qui deviennent partie intégrante de ce métier, là où il pouvait se vivre jusque-là séparé du reste du monde.

De ce point de vue, le déploiement de l’approche systémique intégré à chaque métier est sans doute la meilleure façon de dissoudre les fameux « silos » de l’entreprise.

Au cours de l’intervention, nous expliciterons également pourquoi nous préférons le terme de facilitateur complexe à celui de systémicien.

Seconde intervention

Quelle description et comment détourer le métier de ‘facilitateur complexe’ 

Parce que l’approche systémique des systèmes complexes est au cœur de nos méthodologies, nous avons passé beaucoup de temps à améliorer continûment notre recrutement de profils capables d’appréhender leur environnement avec ce regard. 

Il en ressort que le ‘facilitateur complexe’ est, entre autres, caractérisé par :

• Une capacité de méta cognition et de décentration
• Une conjonction du sujet et de l’objet sans séparation
• Une conscience claire des modèles qui l’habitent et partir desquels il perçoit et conçoit.

Michel Paillet, Président de Welcome Complexity, président de X-Sciences de l’Homme et de la Société, associé fondateur cognitive companions, Vice Président Efeso

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Les biais structurels de gouvernance induits par une prise de décision mono-dimensionnelle fondée sur les analyses de coût/bénéfice : une illustration du réductionnisme

Les entreprises étaient gouvernées de façon quasi unique par le profit immédiat et le ROI. Dans sa partie économie, le système se concentre sur des gains qui visent tous à réduire la masse salariale ou les dépenses directes (achats). Le travail du systémicien consiste auprès de la direction générale à engager un travail de régénération de la notion d’investissement et de « scalabilité », en changeant les règles pour démontrer que la complexité ne se gère pas par des réductions de coûts, même quand on la digitalise. Paradoxalement, les opérateurs de terrain eux même, bien qu’en opposition à la réduction de coût annoncée deviennent des alliés objectifs de la stratégie de gouvernance en se mettant en opposition au changement, donc en bloquant la possibilité d’adresser et de faire comprendre la complexité grandissante des métiers de l’industrie (ingénierie comme production).

Jean-Pierre Dandrieux, administrateur de Welcome Complexity, associé fondateur de cognitive companions, Vice Président Efeso, expert PLM

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Comment éveiller l’intérêt et vendre une intervention de facilitation complexe en entreprise ? Quelles sont les conditions requises ? Quelle est la part de l’art et de la science dans la facilitation complexe ?

L’art et la science de la facilitation complexe appliqués à la facilitation d’un séminaire managérial.

L'enjeu est la génération d'un système éphémère créé le temps de la durée du séminaire. Les caractéristiques du système éphémère sont anticipés et préparés en conséquence: objectifs sont définis, les livrables caractérisés et le déroulé du séminaire. 

Le Jour J tout le monde est en place, tout est prêt et c’est à partir de ce moment que tout ce qui a été pensé, défini, écrit peut enfin se métamorphoser au gré de la complexité engendrée par la présence de personnalités aux attentes différentes de celles imaginées en amont. L’art et la science de la facilitation complexe peut enfin s’exercer en toute liberté, en toute conscience de ce qui se passe minute après minute, instant après instant. Il s'agit d'un mélange d’écoute, d’intuition, de questionnement, de feedback, de reconfiguration chemin faisant jusqu’à ce qu’en scrutant attentivement le regard des participants, on discerne cette lueur magique et subtile, signe qu’ils ont compris et qu’ils ont envie d’y aller.

Jérôme Lazard, Welcome Complexity & founding partner of Ideoscripto, facilitateur complexe de comité exécutif depuis plus de 15 ans

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Retour d’expérience d’un intervenant conseil en management et systémicien en entreprise

La conférence commencera par un point d’attention : la systémique n’est pas une mode nouvelle mais un concept robuste travaillé depuis plus de 70 ans maintenant qui fait appel à une façon radicalement différente de penser les choses.

Pour opérer avec cette façon radicalement différente de penser les choses, il est nécessaire de se donner des outils conceptuels de façon à être capable de prendre les choses dans leur globalité et leur diversité, en prenant en compte les interactions, et en posant la question de la finalité. 

Opérer de cette façon implique l’éveil de la conscience à une double responsabilité éthique et épistémique. Elle éveille notamment à la prise de conscience de la façon dont je suis le jouet sans le savoir des modélisations préalables qui m’habitent et dont je ne prenais pas conscience. Il n’est plus possible d’agir sans poser la question des conséquences multidimensionnelles.

Dominique Genelot, Administrateur de Welcome Complexity, auteur d de "manager dans et avec la complexité", ancien Vice Président de l'association européenne modélisation de la complexité (AE-MCX), ancien DG

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Quel éclairage l'opposition entre science dure et molle apporte sur cette émergence ‘systémique’ ? 

Cette conférence vise à clore ce colloque en proposant une ouverture. Il s’agit de souligner combien l’opposition et les catégorisations binaires entre quantitatif et qualitatif sont discutables.

Une première perspective est de souligner le degré d’aveuglement et de déni de la tension entre données objectivistes et les données subjectivistes qui conduit à réduire et à simplifier.

Une seconde perspective est de reconnaître la tension entre ces pôles en acceptant de discuter du « déficit explicatif ». C’est la perspective ouverte par la pensée en complexité et la systémique : celle de « relier » et d’apprendre à raisonner en termes d’interdépendance avec les acteurs, l’environnement, les concepts, les objets techniques, … 

La conférence vise à illustrer que là où il s’agissait de simplifier pour concevoir l’action professionnelle, il s’agit de comprendre la complexité des situations et d’œuvrer dans le complexe pour trouver – chemin faisant - des équilibres, des solutions locales, prendre des décisions à temps, sauvegarder la cohésion des groupes et l’adhésion individuelle, … mettant ainsi l’accent sur les transactions, les compromis, les négociations entre les acteurs.  On quitte ainsi la référence habituelle au paradigme de la compétence individuelle du « premier de cordée » - constitutive de la formation du manager qui pense assurer naturellement un leadership en tant qu’expert technique - pour entrer dans l’univers plus complexe du « chef d’orchestre ».

Philippe Fleurance, administrateur de Welcome Complexity, ancien Vice Président de l'association européenne modélisation de la complexité (AE-MCX), mission d'optimisation de la performance olympique (2014)